Arrivé dans les années 1980, le portage salarial est un statut innovant à mi-chemin entre indépendance et salariat. À son commencement, le portage s’adressait exclusivement aux cadres souhaitant faire bénéficier de leur expertise métier en proposant des prestations de consulting. Au fil du temps, la réglementation et la législation sont venues modeler et façonner le portage salarial tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Voici les dates clés de l’histoire et de la réglementation du portage salarial.
Cet accord signé le 15 novembre 2007 par le SNEPS (Syndicat National des Entreprises de Portage Salarial), la CICF ( Chambre de l' Ingénierie et du Conseil) et par les fédérations syndicales CFDT, CFE-CGC et CFTC encadre la pratique du portage salarial dans les entreprises du champ d'application de la convention collective nationale des bureaux d'études, des cabinets d'ingénieurs conseil et sociétés de conseil.
Dans lequel on peut lire « Art.L. 1251-64. - Le portage salarial est un ensemble de relations contractuelles organisées entre une entreprise de portage, une personne portée et des entreprises clientes comportant pour la personne portée le régime du salariat et la rémunération de sa prestation chez le client par l'entreprise de portage. Il garantit les droits de la personne portée sur son apport de clientèle. »
L'accord professionnel du 24 juin 2010 a constitué une étape importante dans la création d’un ensemble légal cohérent pour le portage. Notamment en définissant la notion de portage salarial et en la différenciant de l’intérim et du travail temporaire. Il a également permis de déterminer les obligations de la société de portage, tant auprès de l’entreprise cliente que de ses obligations de garantie financière.
Tenant compte de nombreuses décisions de justice favorables aux salariés des sociétés de portage salarial, l’Unedic a décidé d’indemniser les demandeurs d’emploi qui exerçaient leur activité professionnelle en portage salarial.
L'ordonnance fournit un cadre détaillé au portage salarial tout en respectant les fondamentaux du statut. Le salarié porté est reconnu comme un professionnel autonome dans la prospection, la négociation et la réalisation de ses missions. La société de portage salarial doit exercer cette activité à titre exclusif, elle ne doit pas apporter de missions à ses portés ni effectuer de placements de salariés auprès d’entreprises clientes.
Signée le 22 mars 2017 entre le PEPS et les partenaires sociaux, son objectif est de sécuriser les conditions de travail et d’emploi des salariés portés : caractérisation précise des portés, compte d’activité, compte rendu mensuel, réserve financière, rémunération minimale, période d’essai et formation.
Tous les mois, le salarié porté obtient un bulletin de salaire en fonction du chiffre d’affaires qu’il a réalisé. En portage salarial, pour obtenir son salaire net, c'est tout simple ! Il faut retirer du chiffre d'affaires : les cotisations sociales, le prélèvement à la source et les frais de gestion de la société de portage.
Le portage salarial est un statut professionnel à mi-chemin entre indépendance et salariat. Il permet d’être freelance tout en bénéficiant des avantages sociaux du salariat traditionnel en signant un contrat de travail avec une société de portage. Cette dernière gère l’administratif du freelance pendant que celui-ci se préoccupe de son cœur de métier, auprès de ses clients.
Le portage salarial est ouvert aux activités de prestations de services intellectuels non réglementées (consultant, formateur, chef de projet, community manager, développeur, etc).
Que vous soyez jeune diplômé, salarié, retraité, chef d’entreprise ou demandeur d’emploi… vous pouvez faire du portage !
Le portage salarial permet d’exercer en indépendant avec un filet de sécurité. Contrairement à la micro-entreprise, le porté peut côtiser pour le chômage, bénéficier des prestations de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, côtiser pour la retraite et déclarer ses frais professionnels, sans plafond, afin de diminuer le montant de ses cotisations sociales.