L'univers du travail indépendant rassemble un nombre croissant de gens partout dans le monde. Flexibilité, liberté, autonomie : les freelances tentent d'échapper aux limites qu'impose le salariat. Devenir travailleur indépendant correspond à bien plus qu’un choix professionnel. Il n'y aurait d'ailleurs que 12% d'entre eux qui auraient choisi cette voie dans le but d'augmenter leurs revenus. Vous songez à devenir indépendant ? Découvrez ici tout ce qu'il faut savoir sur le sujet.
Comme le précise l’INSEE, la notion de travailleur indépendant s'oppose à celle de salarié. L'indépendant travaille à son compte et selon des conditions qu'il définit lui-même. Le freelance n'est donc soumis à aucun lien de subordination, développe lui-même sa clientèle, travaille où il le désire et quand il en a envie, à des tarifs qu'il négocie lui-même. Il jouit donc d’une grande liberté dans l’organisation de son travail et dans le développement de son activité. Les seules contraintes véritables qu'il possède sont liées à la satisfaction de ladite clientèle.
Bref, le travailleur indépendant est le seul maître de son activité professionnelle !
Devenir travailleur indépendant et adopter ce “statut” ne peut se faire du jour au lendemain : cela demande beaucoup de préparation et quelques formalités administratives (sauf pour le portage salarial, mais nous y reviendrons plus tard). Pour que tout se passe pour le mieux, il est donc nécessaire de se poser les bonnes questions !
Bien des statuts juridiques conviennent aux indépendants. On peut principalement les regrouper en entreprises individuelles et en sociétés.
Votre projet et votre type d’activité vous permettront de déterminer la forme juridique (entreprise individuelle, société) et le régime fiscal (régime de micro-entreprise ou régime réel simplifié) les plus adaptés, pour vous mettre à votre compte.
Pour devenir travailleur indépendant, il est possible d’opter pour le régime de l'entreprise individuelle et de devenir auto-entrepreneur. Idéal si vous souhaitez vous lancer seul(e) dans votre activité indépendante. Cette forme juridique se caractérise par peu de formalités de création d'entreprise, l'absence d'apport de capital et de frais de structure. Elle présente toutefois le risque d'engager les avoirs personnels de l'entrepreneur en matière de responsabilité financière, contrairement à l'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée).
Cette dernière forme juridique se destine également aux travailleurs seuls, mais requiert un minimum d'un euro en guise de capital de départ. Elle se caractérise par des formalités de création d’entreprise plus complexes (inscription au Registre du commerce et des sociétés) que dans le cas de l'entreprise individuelle.
Constituée d'un associé unique, la SASU (Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle) est appréciée pour sa souplesse quant aux activités qu'elle peut couvrir. Sa création exige de se soumettre à un certain formalisme (rédaction de statuts, publication d'annonce légale, obtention d'un certificat de dépôt, etc.).
La SARL (Société à Responsabilité Limitée) requiert au moins deux entrepreneurs. La responsabilité financière et les formalités de création du statut sont semblables à celles de l'EURL. Quant à L'EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée), elle fait intervenir des frais et des formalités supplémentaires et engage le patrimoine personnel de l'entrepreneur en cas de problème.
Vous l’aurez compris, les formalités varient en fonction de la forme juridique choisie. Une dernière option est possible pour devenir travailleur indépendant, sans avoir à se soucier des démarches administratives : le portage salarial.
Le portage salarial constitue un compromis très intéressant entre le salariat et l’entrepreneuriat. C’est une solution qui permet de devenir travailleur indépendant tout en jouissant de la sécurité et des avantages du statut de salarié. Il est ainsi le statut idéal pour une personne qui souhaite se mettre à son compte rapidement, tout en conservant un filet de sécurité.
Le portage salarial est un tremplin qui peut permettre de se lancer en douceur dans le freelancing. C’est pourquoi de plus en plus de travailleurs indépendants optent pour ce statut, avant de créer leur propre entreprise par exemple.
Entre création d’une structure juridique, régime micro-entrepreneur ou portage salarial : plusieurs choix s’offrent à vous. Devenir indépendant nécessite cependant de bien préparer son projet entrepreneurial en amont. Pensez au portage salarial qui vous permettra comme vu précédemment de travailler en freelance tout en bénéficiant des avantages du salarié (contrat de travail, droit à la formation, bulletins de salaire, mutuelle, prévoyance, etc.). C’est une solution souple et à moindre risque, qui permet de devenir travailleur indépendant, sans création d’entreprise.
Tous les mois, le salarié porté obtient un bulletin de salaire en fonction du chiffre d’affaires qu’il a réalisé. En portage salarial, pour obtenir son salaire net, c'est tout simple ! Il faut retirer du chiffre d'affaires : les cotisations sociales, le prélèvement à la source et les frais de gestion de la société de portage.
Le portage salarial est un statut professionnel à mi-chemin entre indépendance et salariat. Il permet d’être freelance tout en bénéficiant des avantages sociaux du salariat traditionnel en signant un contrat de travail avec une société de portage. Cette dernière gère l’administratif du freelance pendant que celui-ci se préoccupe de son cœur de métier, auprès de ses clients.
Le portage salarial est ouvert aux activités de prestations de services intellectuels non réglementées (consultant, formateur, chef de projet, community manager, développeur, etc).
Que vous soyez jeune diplômé, salarié, retraité, chef d’entreprise ou demandeur d’emploi… vous pouvez faire du portage !
Le portage salarial permet d’exercer en indépendant avec un filet de sécurité. Contrairement à la micro-entreprise, le porté peut côtiser pour le chômage, bénéficier des prestations de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, côtiser pour la retraite et déclarer ses frais professionnels, sans plafond, afin de diminuer le montant de ses cotisations sociales.