Cumuler plusieurs emplois et activités professionnelles est une tendance qui se répand de plus en plus chez les actifs, notamment les jeunes et les salariés, mais aussi chez les personnes à la retraite. Les motivations peuvent être variées ! Les salariés sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure de l’entrepreneuriat et le cumul d’emploi peut leur permettre de tester une idée ou un projet, avant de se lancer entièrement dedans.
Par passion pour son métier, un salarié peut également avoir envie de mettre ses compétences au service de la formation professionnelle et devenir formateur en parallèle de son activité principale. Enfin, le cumul d'emplois est parfois une nécessité financière.
Quelle que soit la situation, le cumul d’emplois répond à un besoin de liberté d’épanouissement professionnel. Néanmoins, ce cumul est soumis à des règles du Code du travail, des contrats et un droit qu’il faut connaître.
Au sens strict du terme, le cumul d’emploi est le fait de travailler pour plusieurs employeurs, et cela simultanément dans le cadre du respect de la loi et du droit du travail. Cette définition peut être étendue au travail non salarié tel que le statut d’indépendant, d’auto-entrepreneur et de porté afin d’englober tous les cas de figure possibles. Il est également connu sous le terme de « slasher » en anglais.
Avant de cumuler deux emplois, il faut prendre en compte plusieurs éléments :
Que vous soyez actuellement salarié du secteur privé ou de la fonction publique, vous avez une obligation d’informer votre employeur de votre volonté d’avoir une deuxième activité professionnelle (et donc de cumuler deux emplois). À noter également que des restrictions plus fortes existent dans le secteur public : vous serez dans l’obligation de demander l’autorisation à votre hiérarchie avant d’entamer toute démarche de cumul d’emplois.
Il est indispensable de savoir si votre emploi actuel vous permet le cumul avec une autre activité.
Pour cela, vous pouvez dans un premier temps relire votre contrat de travail. Il est aussi possible de s’adresser à son Service des Ressources Humaines qui pourra vous donner des réponses plus claires concernant d'éventuelles clauses qui seraient présentes dans votre contrat de travail.
S’interroger pour savoir à quoi correspond le besoin de cumuler plusieurs emplois : augmenter ses revenus, se lancer dans sa passion, être son propre employeur, anticiper une reconversion, tester une activité.
En pratique :
Définir son projet professionnel
Déterminer ses compétences
Lister ses envies, ses motivations
Il s’agit de déterminer si la seconde activité s’exerce dans le cadre du salariat classique, du portage salarial, de l’auto-entreprise ou d’un autre statut. Si vous avez envie de vous lancer à votre compte, vous aurez certainement besoin de comparer les différents statuts juridiques possibles, qui vous permettront de développer votre projet et de faire un choix !
Si votre second emploi est du salariat classique, la question du choix du statut ne se posera pas.
Une fois votre projet plus clair et précis (choix du statut, proposition d’embauche ou autre), il faut vérifier votre contrat de travail et informer légalement votre employeur de votre souhait de cumuler deux emplois.
Si vous êtes salarié du secteur privé ou de la fonction publique, il est tout à fait possible d’exercer une activité secondaire en portage salarial. Ce dernier est d'ailleurs une solution simple et rapide à mettre en œuvre pour démarrer une activité indépendante.
Comme dans tous les autres cas de figure, vous devrez en informer votre employeur et vérifier auprès de ce dernier que votre contrat de travail ne fait pas mention d’une clause d’exclusivité.
Tous les mois, le salarié porté obtient un bulletin de salaire en fonction du chiffre d’affaires qu’il a réalisé. En portage salarial, pour obtenir son salaire net, c'est tout simple ! Il faut retirer du chiffre d'affaires : les cotisations sociales, le prélèvement à la source et les frais de gestion de la société de portage.
Le portage salarial est un statut professionnel à mi-chemin entre indépendance et salariat. Il permet d’être freelance tout en bénéficiant des avantages sociaux du salariat traditionnel en signant un contrat de travail avec une société de portage. Cette dernière gère l’administratif du freelance pendant que celui-ci se préoccupe de son cœur de métier, auprès de ses clients.
Le portage salarial est ouvert aux activités de prestations de services intellectuels non réglementées (consultant, formateur, chef de projet, community manager, développeur, etc).
Que vous soyez jeune diplômé, salarié, retraité, chef d’entreprise ou demandeur d’emploi… vous pouvez faire du portage !
Le portage salarial permet d’exercer en indépendant avec un filet de sécurité. Contrairement à la micro-entreprise, le porté peut côtiser pour le chômage, bénéficier des prestations de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, côtiser pour la retraite et déclarer ses frais professionnels, sans plafond, afin de diminuer le montant de ses cotisations sociales.