Le 22 mars 2017, la convention collective du portage salarial a été signée entre les différents partenaires sociaux de la branche professionnelle du portage (PEPS, CFE-CGC, CFDT, CFTC, FO, CGT). Depuis le 1er juillet 2017, elle est effective. webportage vous dit tout sur cette convention qui permet de renforcer le statut et les conditions de travail des salariés en portage salarial.
Une convention collective est un document d’accord officiel conclu entre les représentants des salariés et les organisations patronales.
Elle complète ou adapte les dispositions issues du Code du Travail pour tenir compte des spécificités de l’activité professionnelle concernée. En cas de vide juridique, elle peut venir compléter le Code du travail.
Dans le cadre du droit du travail, le code du travail sera appliqué, à moins que la convention collective soit plus favorable au salarié (sauf disposition particulière du code du travail).
L’objectif d’un tel document est de lister les différents droits professionnels et sociaux des salariés. Une convention collective peut ainsi aborder des sujets très variés tels que les conditions d’emploi, la rémunération des salariés, le temps de travail, etc. Elle peut s’adresser à un cercle restreint tel qu’une entreprise ou à une branche professionnelle d’activité.
Le portage salarial a également fait l’objet d’une convention collective, signée le 22 mars 2017. Cet accord définit l'ensemble des conditions d'emploi et de travail et les garanties sociales pour les salariés portés. Il fait suite à l’ordonnance n°2015-380 du 2 avril 2015 et la complète. Il s’agit d’un premier cadre légal historique pour la branche du portage, forme d’emploi à mi-chemin entre salariat et indépendance.
Depuis 2017, cette convention collective du portage salarial a été complétée par des avenants, des accords et des annexes. Cette convention collective, en plus de renforcer le cadre juridique, représente une avancée considérable pour les travailleurs en portage salarial.
Trois notions apportent des précisions quant au statut de salarié porté :
Par ailleurs, la convention définit également deux nouvelles catégories de travailleurs portés :
Jusqu’à la signature de la convention collective, il n’était pas possible d’exercer les métiers du BTP ou bien des métiers réglementés par un ordre (exemple : avocat, médecin, architecte, etc). Aujourd’hui, tous les métiers non réglementés, donc hors métiers de services à la personne et hors ordre, peuvent être exercés en portage salarial.
Attention cependant : bien que la convention collective vienne étendre le champ des possibles concernant les métiers pouvant être exercés, les sociétés de portage se spécialisent très souvent dans des métiers et secteurs bien spécifiques. Si vous souhaitez vous lancer, renseignez-vous auprès de votre société de portage quant aux métiers qu’elle prend effectivement en charge et qui doivent entrer dans les critères de son assurance responsabilité civile professionnelle.
Plusieurs dispositions viennent garantir le statut du salarié porté. Voici les principales.
Suite à la convention collective, toute société de portage doit fournir les informations suivantes à chacun de ses salariés portés, au moins une fois par mois :
Enfin, un rapport d’activité doit être réalisé tous les mois par le salarié porté, ceci afin de s’assurer de la préservation de sa santé et de sa sécurité dans le cadre de son travail. (Chapitre V art. 20 de la convention collective de portage salarial)
La convention collective re-définit le revenu minimum applicable pour tous les salariés portés avec des nouvelles règles de rémunération.
La salaire mensuel de base doit être au moins égal à :
Les entreprises de portage doivent également mettre à disposition de leurs salariés une “réserve financière” permettant à ces derniers de pallier d’éventuelles baisses ou absences de chiffre d’affaires. Elle correspond à 10% du salaire de base de la dernière mission réalisée en portage.
Afin que les salariés portés puissent évoluer, sécuriser leur parcours professionnel et monter en compétences, la convention collective renforce les obligations en matière de formations. Globalement, les entreprises de portage doivent favoriser la formation pendant le temps de travail des portés.
La convention collective du portage salarial attache une très grande importance au formalisme dans le cadre des relations contractuelles qui existent entre le porté, son entreprise de portage salarial et le ou les clients du salarié porté. La convention collective est particulièrement précise sur les mentions dans la conclusion du contrat de prestation ainsi que l’encadrement des contrats à durée déterminée (CDD) et à durée indéterminée (CDI).
L’article 16 de la convention collective du portage salarial est précis quant aux mentions obligatoires qui doivent figurer sur le contrat de prestation négocié entre le salarié porté et son client. Il reprend l’article L1 254-23 du code du travail.
Ce contrat commercial de prestation doit comporter au minimum les clauses suivantes :
Chez webportage, nos experts mettent à votre disposition un modèle de contrat de prestation régulièrement mis à jour et qui répond aux exigences de la convention collective du portage !
L’article 17 de la convention de portage salarial prévoit 2 types de contrat de travail entre le salarié porté et sa société de portage : le contrat de travail à durée déterminée (CDD) et le contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Chaque type de contrat doit répondre à une formalisation strictement encadrée par la convention collective. Avec sa nouvelle version de 2021, elle vient préciser les mentions et informations à renseigner dans le contrat de travail.
Un accord de méthode a été signé le 15 mars 2017, il prévoit des négociations pour compléter la convention collective du portage salarial.
Voici les sujets qui seront abordés au cours de ces nouvelles négociations :
Tous les mois, le salarié porté obtient un bulletin de salaire en fonction du chiffre d’affaires qu’il a réalisé. En portage salarial, pour obtenir son salaire net, c'est tout simple ! Il faut retirer du chiffre d'affaires : les cotisations sociales, le prélèvement à la source et les frais de gestion de la société de portage.
Le portage salarial est un statut professionnel à mi-chemin entre indépendance et salariat. Il permet d’être freelance tout en bénéficiant des avantages sociaux du salariat traditionnel en signant un contrat de travail avec une société de portage. Cette dernière gère l’administratif du freelance pendant que celui-ci se préoccupe de son cœur de métier, auprès de ses clients.
Le portage salarial est ouvert aux activités de prestations de services intellectuels non réglementées (consultant, formateur, chef de projet, community manager, développeur, etc).
Que vous soyez jeune diplômé, salarié, retraité, chef d’entreprise ou demandeur d’emploi… vous pouvez faire du portage !
Le portage salarial permet d’exercer en indépendant avec un filet de sécurité. Contrairement à la micro-entreprise, le porté peut côtiser pour le chômage, bénéficier des prestations de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, côtiser pour la retraite et déclarer ses frais professionnels, sans plafond, afin de diminuer le montant de ses cotisations sociales.