Lorsqu’on se lance en indépendant, le choix du statut juridique est une étape déterminante. De nombreux consultants hésitent entre le portage salarial ou le régime de l’auto-entrepreneur.
Vous aussi, vous envisagez de vous lancer et vous vous interrogez ? Cet article a pour objectif de vous aider à trouver la forme juridique la plus adaptée à vos besoins. Quel est le principe du portage salarial ? Quelles sont les différences entre ce régime et celui de l’auto-entreprise ? L’équipe webportage fait le point et vous aide à faire votre choix.
Le portage salarial est une alternative au statut d'auto-entrepreneur qui permet d’exercer une activité professionnelle d’indépendant, tout en bénéficiant des avantages du statut de salarié et sans avoir à créer d'entreprise. C'est un statut à mi chemin entre l'indépendance et le salariat.
L’auto-entreprise est régime social simplifié qui facilite la création d’une entreprise individuelle, via des formalités de création et de gestion qui sont largement allégées.
Que ce soit le portage salarial ou la micro-entreprise, ces deux solutions s’adressent globalement à toutes celles et ceux qui souhaitent se mettre à leur compte et exercer une activité professionnelle indépendante :
La différence entre le portage salarial et l’auto-entreprise (aussi appelée micro-entreprise) réside dans le type d’activité qu’il est possible de déclarer et d’exercer.
Si vous souhaitez vous lancer en freelance avec le portage salarial, vous pourrez exercer une activité de prestation intellectuelle non réglementée. C’est une obligation imposée par la convention collective du portage salarial.
Le portage salarial s’adresse ainsi globalement aux activités professionnelles suivantes :
Il faut également noter les activités qu’il n’est pas possible d’exercer en portage :
Bon à savoir : en portage salarial, vous pouvez exercer une ou plusieurs activités professionnelles. Par exemple : Consultant marketing et formateur marketing.
En micro-entreprise, le champ des activités possibles est plus large qu’en portage salarial. Les activités éligibles à l’auto-entreprise sont rangées dans 3 grandes familles d’activités :
Et concernant les activités qu’il n’est pas possible d’exercer en auto-entreprise :
Pour démarrer une activité indépendante en portage salarial, vous devrez choisir une société de portage salarial et vous inscrire auprès de cette dernière. Les modalités d’inscription peuvent varier d’une société à une autre.
Chez webportage par exemple, l’inscription en portage salarial se réalise en ligne, en complétant un formulaire et en fournissant certaines informations vous concernant et concernant l’activité et les missions que vous souhaitez réaliser. Le délai pour pouvoir démarrer votre activité est de 24h ouvrées, à condition que votre dossier soit validé par l’équipe. Notre équipe va en effet vérifier vos pièces justificatives mais également s’assurer que vos missions sont compatibles avec le portage salarial. L’inscription chez webportage est par ailleurs totalement gratuite et sans engagement.
Côté auto-entreprise (micro-entreprise), la création de votre activité est également simplifiée. Vous devez remplir le formulaire P0 avec vos informations personnelles et les informations concernant votre future activité en auto-entreprise. Ce formulaire P0 doit être adressé à votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE) adéquat (cela dépend de votre type d’activité et de votre situation géographique).
Le délai pour créer et démarrer une activité en auto-entreprise varie entre 2 à 4 semaines, le temps que votre dossier soit traité. Une fois votre dossier validé, vous recevez votre n° SIRET et vous pouvez commencer à facturer.
Les démarches de création sont gratuites, mais à noter cependant que certains CFE peuvent vous demander des frais de création. Bien que les démarches soient simplifiées, il est également possible de se faire accompagner, moyennant quelques dizaines d’euros selon les services.
Vous l’aurez compris, avec le portage salarial, votre activité indépendante peut démarrer en seulement 24h ouvrées et cela ne nécessite pas de démarches administratives lourdes. Vous pouvez commencer à facturer dès que votre inscription est validée du côté de la société de portage salarial. Cette dernière vous fournit tous les outils nécessaires (logiciel de facturation et de devis et plus encore).
Vous n’avez aucune comptabilité à tenir ni aucune déclaration à réaliser auprès des organismes officiels tels que l’URSSAF ou les impôts. C’est votre société de portage qui s’en occupe.
On considère que la société de portage gère à 80% toute la partie administrative et comptable de votre activité. Ce qu’il reste à votre charge est la prospection, la négociation avec vos clients, la réalisation de vos missions et l’édition de vos factures.
Enfin, on ne le rappellera jamais assez : en portage, votre activité est portée par la société de portage. C’est donc elle qui prend tous les risques fiscaux et sociaux à votre place.
En portage, vous bénéficiez du statut de salarié et de tous les avantages sociaux qui y sont liés : affiliation au régime général de la sécurité sociale, contrat de travail (CDI ou CDD de portage), bulletins de salaire, mutuelle d’entreprise, indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, congé paternité/maternité, etc.
Vous côtisez pour le chômage et pouvez prétendre à l’ouverture de nouveaux droits à l’issue de votre activité en portage (sous réserve de respecter les conditions Pôle Emploi). Et vous côtisez également pour votre retraite, comme un salarié traditionnel.
C’est l’un des gros atouts du portage : si vous avez des dépenses liées à l'exercice de votre activité, elles peuvent être prises en compte au moment d'éditer vos bulletins de salaire en portage. Concrètement, cela vous permet de réduire le montant des charges sociales prélevées sur votre bulletin.
Chez webportage, vos frais professionnels peuvent être pris en compte sans limite annuelle.
Enfin, dernier avantage pour le portage : vous êtes certes indépendant mais vous n’êtes pas seul. La société de portage vous accompagne et son rôle est également de répondre aux différentes interrogations liées à votre activité. Le portage salarial est donc la solution idéale si vous avez peur de vous lancer tout seul.
Toutes les factures que vous allez émettre à vos clients seront assujettis à la TVA. Le taux de TVA varie en fonction du type de client que vous facturez, mais également de sa situation géographique (en portage salarial, vous pouvez réaliser des missions pour des clients à l’international).
Vous n’avez cependant aucune déclaration de TVA à réaliser auprès de l'État. C’est la société de portage qui s’en occupe car elle porte votre activité.
En portage, vous bénéficiez de bulletins de salaire qui sont calculés en fonction des missions que vous facturez et qui sont encaissées en votre nom par la société de portage, chaque mois.
Sur ces bulletins de salaire sont prélevées des charges sociales (salariales et patronales) et représentent environ 40% à 45% de votre chiffre d’affaires. Le coût des cotisations sociales est ainsi plus élevé qu’en micro-entreprise. En contrepartie, elles vous permettent de bénéficier de nombreux avantages sociaux.
À ces charges sociales, il faut également prendre en compte les frais de gestion (ou commission) de la société de portage, qui s’appliquent sur votre chiffre d’affaires HT (chez webportage, 5% ou 8% en fonction de l’offre souscrite).
Enfin, le portage salarial est limité aux activités de services intellectuels non réglementés, ce qui en fait un statut moins accessible que l’auto-entreprise .
Pour démarrer une activité en micro-entreprise, rien de plus simple : il vous suffit de remplir le formulaire P0 et de le transmettre au CFE compétent.
En auto-entreprise, les cotisations sociales sont calculées sur votre chiffre d’affaires. Ainsi, si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous ne payez pas de cotisations.
Par ailleurs, les cotisations sociales sont assez peu élevées, c’est pourquoi le régime auto-entrepreneur est souvent plébiscité pour démarrer une activité en indépendant. Elles sont de :
Le régime d’auto-entreprise est éligible à plus de métiers et d’activités que le portage salarial. Selon les missions que vous souhaitez réaliser, vous serez donc contraint de choisir le régime auto-entrepreneur pour exercer votre activité, même si vous préfériez le portage salarial et ses avantages sociaux.
C’est ce qui caractérise l’auto-entreprise : elle a été pensée pour simplifier la création et la gestion d’entreprise. Ainsi, vous n’aurez pas de comptabilité à tenir sauf si vous atteignez de gros montants de chiffres d’affaires et la gestion est plutôt simple : tous les mois ou tous les trimestres, vous devrez déclarer votre chiffre d’affaires auprès de l’URSSAF afin de régler les cotisations sociales.
Vous devrez en revanche, à minima, tenir un livre des recettes et avoir un logiciel de facturation pour bien gérer votre activité.
Contrairement au portage salarial, les dépenses que vous avez pour réaliser votre activité ne seront pas prises en compte au moment de déclarer votre chiffre d’affaires et de payer les cotisations sociales auprès de l’URSSAF.
En auto-entreprise, vous dépendez de la sécurité sociale des indépendants (SSI, qui remplace le RSI). Si cela vous assure une couverture de base (remboursement des médicaments, etc), tout ce qui est indemnité journalière pour arrêt maladie ou congés maternité seront moins avantageux qu’un salarié.
Vous ne bénéficiez pas non plus d’une complémentaire santé et vous devrez réaliser les démarches pour souscrire à une mutuelle.
En auto-entreprise, vous ne cotisez pas pour le chômage. Ainsi, si vous cessez votre activité, vous ne pourrez pas bénéficier de l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi).
Il est cependant possible de prétendre à certains droits au chômage pour les indépendants, c’est ce qu’on appelle l’ATI : l’Allocation chômage des Travailleurs Indépendants. Il s’agit d’une indemnité de 800 euros qui peut être versée par Pôle Emploi à l’issue de votre activité d’auto-entrepreneur, pour une durée de 6 mois seulement. Les conditions pour bénéficier de l’ATI sont très restrictives :
En auto-entreprise, votre chiffre d’affaires ne pourra pas excéder certains montants :
Si votre activité se développe, vous serez alors contraint de basculer sur un autre statut juridique pour continuer à exercer votre activité.
Il existe également des seuils de chiffre d’affaires qui sont eux liés à l’assujettissement à la TVA :
L’auto-entrepreneur n’est pas assujetti à la TVA en dessous de ces seuils.
Portage salarial ou auto-entreprise : il n’y a finalement pas de meilleur statut pour se mettre à son compte. Tout dépendra de vos préférences et surtout de vos besoins.
Si vous avez peur de vous lancer seul et que vous n’êtes pas à l’aise avec la gestion administrative et comptable : le portage salarial sera plus adapté à votre situation.
Si les avantages sociaux ne sont pas votre priorité, vous aurez tout intérêt à vous lancer en auto-entreprise pour payer le moins de cotisations sociales.
N’hésitez pas à contacter gratuitement nos experts webportage pour poser toutes vos questions sur le portage salarial.
Tous les mois, le salarié porté obtient un bulletin de salaire en fonction du chiffre d’affaires qu’il a réalisé. En portage salarial, pour obtenir son salaire net, c'est tout simple ! Il faut retirer du chiffre d'affaires : les cotisations sociales, le prélèvement à la source et les frais de gestion de la société de portage.
Le portage salarial est un statut professionnel à mi-chemin entre indépendance et salariat. Il permet d’être freelance tout en bénéficiant des avantages sociaux du salariat traditionnel en signant un contrat de travail avec une société de portage. Cette dernière gère l’administratif du freelance pendant que celui-ci se préoccupe de son cœur de métier, auprès de ses clients.
Le portage salarial est ouvert aux activités de prestations de services intellectuels non réglementées (consultant, formateur, chef de projet, community manager, développeur, etc).
Que vous soyez jeune diplômé, salarié, retraité, chef d’entreprise ou demandeur d’emploi… vous pouvez faire du portage !
Le portage salarial permet d’exercer en indépendant avec un filet de sécurité. Contrairement à la micro-entreprise, le porté peut côtiser pour le chômage, bénéficier des prestations de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, côtiser pour la retraite et déclarer ses frais professionnels, sans plafond, afin de diminuer le montant de ses cotisations sociales.