Le 21 février dernier ont eu lieu les premières Assises du Portage Salarial. Organisées par la Fédération des Entreprises de Portage Salarial (FEPS) à Paris, elles réunissaient partenaires sociaux et représentants de sociétés de portage autour des problématiques suivantes : les enjeux du portage salarial et les perspectives d’avenir. L’équipe webportage a pour l’occasion fait le déplacement jusqu’à la capitale pour assister aux échanges. Voici ce qu’il faut retenir de l’événement.
Les échanges de ces premières assises ont débuté avec le bilan suivant : en 2018, la branche du portage salarial comptait 86 000 salariés portés, qui ont réalisé un chiffre d’affaires de près d’1 milliard 32 millions d’euros. La majorité de ces salariés portés est localisée en région Île de France, suivie de près par les régions PACA, Auvergne Rhône-Alpes et Grand Est. Ce qu’il faut surtout retenir à la vue de ces chiffres, c’est que le portage salarial demeure aujourd’hui un réservoir de croissance pour l’ensemble du territoire français.
Pour Guillaume CAIROU, fondateur du groupe Hiworkers, les salariés en portage ne représentent pour le moment qu’une infime partie du marché du travail français. La méconnaissance du statut persiste encore. Mais fort est à parier, selon lui, que le portage salarial va devenir l’un des outils de l’emploi de demain. Les choses changent, évoluent … et le portage salarial pourrait justement faire office de “ciment” entre ces deux époques de travail et devenir l’emploi de demain. Les paris sont donc lancés ! ;-)
À noter aussi que certains secteurs d’activité ont explosé dans la branche du portage :
Autant de secteurs que de perspectives de développement pour le portage salarial.
Ce que l’on retiendra également, c’est qu’il y a près de 4 millions de slashers en France. Et le portage se présente naturellement comme l’une des solutions pour ces nouveaux travailleurs qui souhaitent développer des projets sur le territoire français, mais aussi à l'international (car oui : le portage permet d‘exercer des missions pour des clients étrangers également) !
À l’occasion de ces premières assises du portage, les avis se sont accordés sur une chose : le potentiel du portage salarial est énorme. Une récente étude menée par Ipsos révèle en effet que 87% des français qui ont été interrogés sont favorables à une activité indépendante avec un accompagnement… ce qui correspond en tous points au portage salarial ! ;-)
“Celui qui écrit la norme tient le marché” citait Nicolas BIROUSTE, Responsable du département Services, Management et Consommation à l’AFNOR.
C’est pourquoi l’AFNOR, qui est une structure qui élabore des référentiels à vocation stratégique pour cadrer les pratiques sur les marchés, a rencontré les professionnels du secteur du portage salarial. L’objectif : construire une norme qui permettra aux professionnels de la branche d’appliquer des bonnes pratiques. “Ce processus de normalisation est un point de passage obligé, car toute entreprise doit avoir un certain nombre de bonnes pratiques.” a précisé Nicolas BIROUSTE. Aujourd’hui, le portage salarial représente plusieurs centaines de sociétés de portage et dénombre pas moins de 86 000 salariés portés. Une normalisation du secteur se présente donc comme une étape indispensable.
La notion d’accompagnement est également l’une des pistes de réflexion sur laquelle l’AFNOR et les parties prenantes du portage salarial souhaitent se pencher. Les travailleurs portés sont certes autonomes, mais ils ne sont pas des entrepreneurs “capitalistiques” à proprement parler. La normalisation pourra également aider à développer cette réflexion.
Enfin, le débat s’est clos sur une certitude : le portage salarial doit pouvoir s’élargir à davantage de situations et classifications. Il est également question de finaliser la convention collective, qui depuis 2017 encadre légalement la branche du portage salarial.
Ces premières assises du portage salarial ont permis de dresser un bilan positif sur le portage salarial. Et le constat est sans appel : le portage salarial a un bel avenir devant lui ! :-)